H i s t o i r e   d e   n o t r e   v a l l é e   e t   d e   l a   f u s t e  

Sur l'ancien cadastre
notre parcelle se nommait
"Les Brizeux", aujourd'hui l'orthographe du mot s'est adaptée et transformée en "Briseux" désignant un défrichement fait à la houe.
Quant au nom du village,
"Les Charbonniers" c'est l'histoire de la vie de la forêt et un peut de la naissance des maisons en bois bruts.


Compas traceur Traçage d'une emboîture au compas.



Montage avec l'entaille en " tête de cheval"



Le Mélèze, une essence non prisée par les menuisiers mais recherchée par certains fustiers pour sa robustesse et ses chaudes tonalités. Une essence suintant la résine au bon goût de citron mais pas toujours facile à travailler !




Depuis des siècles la technique de construction de ces habitations était connue des Scandinaves.

C'est cette technique qui est aujourd'hui mise en oeuvre par l'ensemble des constructeurs européens et nord américains.


Brume matinale au lever du soleil

A cette époque, dans "le Nouveau Monde", il fallait, à l'approche de l'hiver, construire vite avec les matériaux disponibles sur place. Le bois et plus particulièrement l'arbre entier, taillé à la hache, était ce matériau qu'on trouvait à profusion puisqu'on était en pleine période de défrichage de ces grandes forêts.

Beaucoup de ces gens se sont retrouvés dans le "nouveau monde" suite à des famines successives en Europe. Tous ces gens connaissaient de près ou de loin cette vieille technique d'assemblage comme nos Charbonniers de notre petite vallée.

Les Scandinaves ont apportés avec eux leurs fameux trusquins qui leurs permettaient de faire un traçage plus précis bois sur bois afin d'obtenir un report des défectuosités de l'arbre inférieur sur celui qui venait directement l'épouser. Le calfatage à la mousse devenait donc inutile et les maisons plus confortables étaient de véritables lieux de vie familiale.

Ces maisons ont de tout temps étaient des constructions de pauvres que l'on quittait rapidement lorsque le niveau de vie s'améliorait. Symbole d'une vie ratée et de misère, on la rejetée de nos souvenirs pour n'en garder que l'image du camp de chasse ou de pêche. Les préjugés, face aux nouvelles techniques n'ont pas changé pour autant et le renouveau de cet art et l'intérêt qu'on y porte aujourd'hui est l'oeuvre d'un Canadien anglophone de la Colombie-Britannique Allan Mackie. (extrait de La Maison en bois ronds d'André Julien)

En 1985 un canadien de langue française André Julien écrivait un livre de 110 pages "La Maison de Bois Rond" - technique de construction scandinave aux Éditions de Mortagne. Un livre pour commencer à rêver et à travailler.



Le musée départemental de la montagne de Château Lambert en Haute Saône vous fera découvrir des répliques de petites fustes où habitaient les charbonniers de l'époque.
Renseignementsur cette page


Chez nous, en France, un constructeur a su nous faire redécouvrir cet art en écrivant une suite de cahiers  historiques et techniques sur le sujet "L'Art de la Fuste".
Cet homme, Thierry Houdart et sa femme Marie-France ont su adapter l'architecture de ces maisons à notre pays en s'écartant des standards américains.
Ce qui fait la force de ce constructeur est de savoir marier les bois et plus particulièrement des bois difformes - un art véritable ! Ce couple, amoureux du "bel ouvrage" forme chaque année dans leur école de Corrèze des fustiers professionnels ou de simples amateurs désirant construire "leur" maison. N'oubliez pas de visiter leur site dans la rubrique : Adresses utiles.

Aux États-Unis et au Canada les "Log Houses" modernes sont à l'image de ces deux pays. Généralement de grandes et belles résidences secondaires en bordure de lac, ou d'espace verdoyant. L'intérieur et les finitions y sont parfois outrageusement chargés ressemblant à de petits musées où chaque place à sa chose et chaque chose à sa place. Les arbres des murs reçoivent des patines dont chaque constructeur en garde jalousement le secret !



Refuge en bois bruts situé derrière l'hôtel du Rouge Gazon - réalisation des Bûcherons Alsaciens


En Allemagne, la construction en rondins semble se situer entre le fini léché des Américains et la construction de taille moyenne semblable à la France. Le mètre carré de terrain étant particulièrement élevé chez nos concitoyens d'outre Rhin, il n'est pas rare de voir une maison de bois ronds entre un habitat classique ou une ossature bois. Chez nous, les autorités délivrant le permis de construire sont hélas beaucoup plus timorées pour accepter cette évidence.



Entaille en "Tête de Bélier". 4 facettes pour diminuer l'effet de retrait au séchage.